La compagnie

Les histoires et les personnages sont attirés par les hommes comme les esprits sont attirés par les chamans ou les médiums. Artistes et médiums sont peut-être de la même famille. Nous ne sommes pas des créateurs car les histoires sont déjà dans la nature. Ce sont des visions que l’on cueille avec délicatesse. Avant de naître artiste, on naît humain. Nous ouvrons les portes à l’inconnu qui cherche à s’incarner. Nous ne venons pas voir un spectacle simplement pour regarder des acteurs s’amuser avec des costumes, des lumières, des mises en scène. Nous venons reconnaître une histoire universelle. Nous permettons à un poème de s’inscrire dans notre chair et perpétuer le cercle (...)

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Les histoires et les personnages sont attirés par les hommes comme les esprits sont attirés par les chamans ou les médiums. Artistes et médiums sont peut-être de la même famille. Nous ne sommes pas des créateurs car les histoires sont déjà dans la nature. Ce sont des visions que l’on cueille avec délicatesse. Avant de naître artiste, on naît humain. Nous ouvrons les portes à l’inconnu qui cherche à s’incarner. Nous ne venons pas voir un spectacle simplement pour regarder des acteurs s’amuser avec des costumes, des lumières, des mises en scène. Nous venons reconnaître une histoire universelle. Nous permettons à un poème de s’inscrire dans notre chair et perpétuer le cercle de la transmission de l’homme à l’homme. L’univers a déjà été créé. Il pourrait très bien se passer de nous. Nous sommes trop compliqués, nous avons peur. Pourtant quand la nécessité d’un poème traverse le passeur que nous sommes, l’univers se réjouit de l’accueillir, car quelque chose s’inscrit justement dans un cycle.

Quand une parole devient nécessité, elle quitte le territoire de l’idée et entre en vibration avec le tout.
Nous sommes tout en tout. L’homme commence à réaliser que le divin n’est pas à l’extérieur de lui. Il a besoin de rencontrer cette puissance car il va vers le plus beau, le plus juste, le plus libre. Ça sera long, mais il n’est plus dupe, il sait que les valeurs changent, il veut tendre vers le meilleur. Il comprend qu’il est le divin, donc sa responsabilité est grande. Les histoires, les fictions, les personnages sont de la même nature que cette nouvelle conscience. Elles attendent que les hommes leur ouvrent leur porte...

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Actualités

Remuer la pensée

Il faut que le geste artistique soit radical et irrévérencieux sinon nous n’interrogeons rien, ne déplaçons rien, ne bougons rien. Nous rentrons dans un consensuel divertissant.
Le corps et l’esprit ont régulièrement besoin d’être remués à l’endroit de leur essence sous peine de s’assécher et de dépérir.
Il ne sert à rien de trafiquer, de se cacher derrière les beaux textes, les beaux concepts de mise en scène, les tons préfabriqués tièdes, entendus mille fois comme s’il fallait se reconnaître entre nous par une seule et illimitée manière de penser et de parler au plateau.
Je ne veux rien reconnaître quand je vais au théâtre, Je veux de la sauvagerie et de la singularité, je veux que mes yeux s’élargissent et que ma bouche tombe, que mon souffle rejoigne celle ou celui qui acte, je veux sentir que c’est vrai.
La nature brute du spectateur veut du réèl, du cru, du tendre, du beau, du cruel, du laid, elle veut VOIR et ré-enclencher son plaisir de recevoir pleinement le poème dans le coeur, l’art sert aussi à ça.
Rappelons-nous que nous sommes aussi des mammifères vivants, vibrants, pensants, insatiables, sauvages, éveillés, réveillés, élevés.
Et si cela ne se passe pas sur scène nous irons le chercher ailleurs.
S.Pastor /septembre 2025

1.

Dates 2025 en prévision.

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